Questions Professionnelles

La stimulation ovarienne augmente-t-elle le risque de poussées de SEP ?

Les principales connaissances sur le sujet ont été fournies par l’étude de D.-A. Laplaud1 et deux études de K. Hellwig2,3. Dans la première étude1, qui a porté sur six patientes atteintes de SEP récurrente-rémittente, les agonistes de LHRH mais pas leurs antagonistes, ont paru augmenter la fréquence des poussées. Dans les deux autres études, ayant porté sur six2 et vingt-trois3 patientes, cette fréquence a été augmentée avec les deux types de traitements.

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette recrudescence des poussées après stimulation ovarienne : interruption nécessaire du traitement de fond dela SEP ; stress lié à la procréation médicalement assistée ; diminution du taux d’estrogènes, qui pourraient avoir une action immunosuppressive protégeant des poussées, par les agonistes et les antagonistes de LHRH.

Au total, les poussées sont plus fréquentes dans les suites d’une stimulation ovarienne et les patientes SEP devant avoir recours à cette technique devraient en être informées.

1 Laplaud D.-A., Leray E., Barrière P, Wiertlewski S., Moreau T. Increase in multiple sclerosis relapse rate following in vitro fertilization. Neurology 66, April (2 of 2) 2006, 1280-1281.

2 Hellwig K., Beste C., Brune N., Haghikia A, Müller T., Schimrigk S., Gold R. Increased MS relapse rate during assisted reproduction technique. J. Neurol. 2008; 255:592-593.

3 Hellwig K., Schimrigk S., Beste C., Müller T., Gold R. Increase in relapse rate during assisted reproduction technique in patients with multiple sclerosis. Eur. Neurol., 2009; 61(2):65-68.

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